On me demande souvent comment l'idée m'est venue de créer cet ouvrage:
Voir, Observer et Penser,
voilà la réponse à la question.
Rien ne m'a semblé plus indiqué que d'offrir, par le moyen de la photographie, une image absolument fidèle de notre époque.
Dans le passé, les livres et les écrits divers étaient souvent accompagnés d'illustrations; mais la photographie nous a donné d'autres possibilités et d'autres tâches que la peinture. Elle peut reproduire des choses d'une grandiose beauté ou d'une réalité effroyable, mais elle est également en mesure de tout travestir de façon inouïe. Il nous faut apprendre à regarder la vérité en face, mais aussi et surtout à enseigner cette démarche à nos semblables et à nos descendants, que cela nous soit favorable ou non.
Si moi, qui suis en bonne santé, je prétend désormais voir les choses comme elles sont, et non comme elle devraient ou pourraient être, que l'on veuille bien m'en excuser, mais je ne peux faire autrement.
Depuis trente ans, je me suis occupé de la photographie avec le plus grand sérieux, j'ai suivi des voies plus ou moins bonnes et j'ai reconnu mes erreurs.
L'exposition à la Société des beaux-arts de Cologne est le résultat de mes recherches et j'espère m'être engagé sur un bon chemin. Je ne hais rien tant que la photographie douceâtre, précieuse et cabotine.
Aussi laissez-moi vous dire honnêtement la vérité sur notre siècle et sur les Hommes.
Novembre 1927
Voir, Observer et Penser,
voilà la réponse à la question.
Rien ne m'a semblé plus indiqué que d'offrir, par le moyen de la photographie, une image absolument fidèle de notre époque.
Dans le passé, les livres et les écrits divers étaient souvent accompagnés d'illustrations; mais la photographie nous a donné d'autres possibilités et d'autres tâches que la peinture. Elle peut reproduire des choses d'une grandiose beauté ou d'une réalité effroyable, mais elle est également en mesure de tout travestir de façon inouïe. Il nous faut apprendre à regarder la vérité en face, mais aussi et surtout à enseigner cette démarche à nos semblables et à nos descendants, que cela nous soit favorable ou non.
Si moi, qui suis en bonne santé, je prétend désormais voir les choses comme elles sont, et non comme elle devraient ou pourraient être, que l'on veuille bien m'en excuser, mais je ne peux faire autrement.
Depuis trente ans, je me suis occupé de la photographie avec le plus grand sérieux, j'ai suivi des voies plus ou moins bonnes et j'ai reconnu mes erreurs.
L'exposition à la Société des beaux-arts de Cologne est le résultat de mes recherches et j'espère m'être engagé sur un bon chemin. Je ne hais rien tant que la photographie douceâtre, précieuse et cabotine.
Aussi laissez-moi vous dire honnêtement la vérité sur notre siècle et sur les Hommes.
Novembre 1927
AUGUST SANDER
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